
Toutes les activités humaines ont une empreinte écologique. Mais de quoi parle-t-on exactement, comment est-elle mesurée et à quoi sert-elle ? Voyons cela.
Une empreinte, vous savez ce que c’est : quand on marche, on laisse sur le sol une empreinte de nos pieds ou, plus souvent, de nos semelles de chaussure. C’est une surface qui a été « impactée » par notre marche.
Qu’est ce que c’est ?
Eh bien l’empreinte écologique c’est la surface terrestre et marine qui est nécessaire pour :
- Produire les ressources (matériaux, eau, énergie, alimentation) que nous consommons
- Absorber les déchets et les polluants que nous générons dans l’environnement, notamment les émissions de gaz à effet de serre, mais pas que.
C’est donc une façon de mesurer l’impact des activités humaines sur l’environnement.
Comme c’est une surface, elle est exprimée en hectares globaux (hag), ce qui permet de comparer notre empreinte à la surface disponible sur Terre, c’est à dire à la capacité des écosystèmes terrestres à régénérer ces ressources et à absorber nos déchets (on parle de « biocapacité »).
On ne rentrera pas ici dans les méthodes de calcul de cette empreinte, c’est sûrement très compliqué, et on va juste faire confiance aux scientifiques qui ont mis au point ces méthodes, pour se concentrer sur les résultats et leurs conséquences.
Ca dépend, ça dépasse…
Vous vous en doutez, les calculs montrent que notre empreinte écologique est supérieure à la biocapacité de la planète. Autrement dit, nous vivons au-dessus de nos moyens écologiques.
En 2022, on estimait que l’humanité utilisait la surface d’environ 1,72 planète Terre par an, ce qui n’est évidemment pas soutenable à long terme. Le graphe ci-dessous (source : Global Footprint Network) montre comment cette empreinte globale s’est dégradée depuis les années 1960. Et on voit déjà depuis plusieurs années les dégâts que cela engendre : dérèglement climatique, déforestation, effondrement de la biodiversité, pollution plastique, contamination de l’eau, etc.

Tous les pays ne sont pas logés à la même enseigne, bien évidemment, comme le montre le graphe ci-dessous (source : Global Footprint Network).

Les USA sont évidemment dans le peloton de tête avec une empreinte de 4,94 planète, mais ils sont devancés par 10 autres pays. La France est en 36e position avec 2,86 planète.
Le jour du dépassement
Une autre façon intéressante d’exprimer ce dépassement de la biocapacité est de calculer chaque année à partir de quelle date l’humanité commence à vivre « à crédit » par rapport aux ressources de la planète. C’est ce qu’on appelle le « jour du dépassement ». Cette expression a l’avantage d’être plus médiatique et accessible au grand public que l’empreinte écologique, qui est un concept plus technique. Elle permet de donner une vision plus concrète de la « dette écologique » qui grandit chaque année.
En 2024, nous avions épuisé la biocapacité de la Terre dès le 1er août, alors que 20 ans plus tôt, en 2004, il fallait attendre le 2 septembre. Le graphe ci-dessous (source : Earth Overshoot Day) montre le recul de cette date symbolique de la crise écologique depuis 1971 :

Que faire pour réduire notre empreinte écologique ?
L’humanité a créé ce problème, et elle seule peut le résoudre. Nous devons agir à tous les niveaux :
- Au niveau individuel, en modifiant autant que possible nos comportements quotidiens en matière de consommation, de transport, et de chauffage. Toutes les actions possibles à ce niveau sont largement détaillées sur notre site, puisque notre but est d’encourager et d’aider chacun-e à faire ces changements.
- Au niveau collectif, dans les entreprises, dans les administrations, dans les collectivités locales et au niveau de l’Etat.
Que ce soit à l’échelle individuelle ou collective, la recette de base est toujours la même :
- Sobriété : par exemple, consommer moins de chauffage en baissant la température chez soi et en enfilant un pull si on a froid ;
- Efficacité : par exemple, améliorer l’isolation de son logement et remplacer ses vieux radiateurs par des modèles plus performants ;
- Substitution : par exemple, remplacer des radiateurs électriques par une pompe à chaleur ou par un poêle à bois.
Voilà, vous savez maintenant l’essentiel sur la notion d’empreinte écologique, et vous êtes au bon endroit pour réduire la vôtre !
Pour commencer, pourquoi ne pas calculer votre empreinte écologique personnelle ? C’est un bon point de départ, car à partir de là vous pourrez voir l’impact des changements que vous pourrez faire dans votre vie quotidienne ou même impulser autour de vous. Il existe de nombreux outils, nous on vous recommande le site officiel de l’ADEME, l’agence française pour la transition écologique :
Nos gestes climat : pour calculer son empreinte carbone et eau




